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Le Pen - Page 52

  • Borloo voudrait élever le débat…

    Une fois n’est pas coutume, Jean-Louis Borloo a dit quelque chose d’intelligent, dans un entretien au Parisien. C’est à propos de la campagne présidentielle : « Pour l’instant, c’est un débat qui relève plus des élections législatives. » Pour la présidentielle, il faut débattre de « sujets fondamentaux », et non des recettes particulières des uns et des autres. «  Il serait faux de croire que l’élection présidentielle se résumera à un jeu tactique et traditionnel entre l’offre de l’UMP et celle du PS. Si on ne change pas de catégorie, de grandes surprises électorales sont à prévoir. » Il veut en fait parler d’une surprise, qui l’est de moins en moins : Jean-Marie Le Pen ne fait pas une campagne de législatives, mais une campagne présidentielle axée sur les sujets fondamentaux, et elle porte.

    Cela dit, Borloo prêche dans le vide. Si le débat relève des élections législatives, c’est que le PS et l’UMP sont incapables de traiter des « sujets fondamentaux », qui pour eux sont réglés soit par les sondages soit par Bruxelles.

  • Chevènement se moque du monde

    Suite au retrait de la candidature de Jean-Pierre Chevènement à la présidentielle, le PS et le MRC ont conclu un accord politique et électoral. Que dit cet accord sur l’Europe ? Il dit qu’un éventuel nouveau traité institutionnel européen « ne saurait en aucun cas prévaloir sur la Constitution nationale ».

    Chevènement prétend montrer ainsi qu’il reste ferme sur ses principes. Mais c’est une très mauvaise blague, et si j’étais un de ses partisans j’aurais honte pour lui.

    Certes, il était écrit dans le projet de Constitution européenne : «  La Constitution et le droit adopté par les institutions de l'Union, dans l'exercice des compétences qui sont attribuées à celle-ci, priment le droit des Etats membres. » C’est donc ce que Chevènement et le PS rejettent de concert. Mais cet article n’ajoute rien au droit en vigueur. Une déclaration annexe précisait du reste que c’était là la jurisprudence constante de la Cour de Justice européenne.

    Cette jurisprudence a établi en effet, depuis 1964, que le droit européen s’impose « absolument » au droit national. La primauté du droit européen, même dérivé, est absolue, constatent les juristes. Les directives européennes sont supérieures au droit national, y compris constitutionnel. C’est le sens même de la « communauté » vue par Bruxelles. Si un Etat pouvait opposer sa Constitution à une directive, il n’y aurait plus de droit « communautaire ». C’est là le nœud de la question européenne, qui est lui aussi soigneusement caché aux peuples, et que Chevènement contribue lui aussi maintenant à cacher. Ce qui est en cause dans cette primauté « absolue » du droit européen, c’est le totalitarisme de l’Union européenne telle qu’elle a été mise en place, et c’est bien sûr la très réelle et « absolue » perte de souveraineté des Etats membres.

    On laissera donc Chevènement à ses reniements, qui font d’autant plus apparaître Jean-Marie Le Pen comme le seul qui défende le peuple français.

  • L’arnaque de l’accord sur la Turquie

    Communiqué de Jean-Marie Le Pen

    L’accord entre les ministres des Affaires étrangères de l’Union européenne sur la Turquie est un exemple typique de l’intoxication de l’opinion publique à laquelle se livrent habituellement les autorités européennes.

    Cet accord, nous dit-on, est une sanction qui ralentit les négociations avec la Turquie, en gelant huit chapitres.

    C’est tout le contraire. Jusqu’ici, Chypre opposait son veto à l’ouverture de tout chapitre de négociation. Puisque l’Union européenne prend des « sanctions », Chypre ne pourra  plus opposer son veto. Donc les négociations, qui étaient au point mort, vont pouvoir s’ouvrir.

    En gelant les négociations sur 8 chapitres, l’accord européen permet en réalité de les ouvrir sur 26 chapitres. Ce n’est ni une sanction ni un gel, c’est un coup d’accélérateur. Et une trahison de plus des peuples d’Europe.

  • Sarkoblabla

    Nicolas Sarkozy a tenu hier une conférence de presse sur l’immigration. On en a retenu premièrement qu’il proposait un ministère de l’Immigration, deuxièmement l’élaboration d’une traité international sur la question, troisièmement qu’il était vraiment très efficace contre l’immigration clandestine puisqu’il avait réalisé 24.000 reconduites à la frontière cette année.

    C'est repompage et pipeau.

    En ce qui concerne le ministère de l’Immigration, Jean-François Touzé fait remarquer dans son blog que Sarkozy « ne fait que reprendre un vieux projet du Front national ». De même, interrogée sur la question, Marine Le Pen a répondu que c’était un bon projet, « puisque c’est depuis longtemps celui du Front national ».

    « En appelant de ses vœux la constitution d’un grand chantier en vue d’un traité  international, il reprend à son compte la proposition que j’avais faite le mois dernier, à l’occasion de la Convention BBR , d’organiser à l’initiative de la France une conférence, dans un premier temps euro-africaine puis planétaire, sur les flux migratoires », constate d’autre part Jean-François Touzé.

     Et en se félicitant du triplement des reconduites à la frontière, Sarkozy « accélère le pas dans la course à l’échalote qu’il croit devoir mener contre Jean-Marie Le Pen ». Mais les Français voient bien que le chiffre de 24.000 est « d’autant plus dérisoire qu’ils pressentent l’énormité du nombre réel de clandestins présents sur le sol national et qu’ils n’ignorent pas que plus de 30% des expulsés sont des Roumains ne bénéficiant pas du même lobbying politique de la part de “associations“ que les ressortissants africains ». En outre les Roumains (et les Bulgares) seront membres de l’Union européenne à partir du 1er janvier, et les restrictions à la libre circulation ne dureront pas longtemps.
  • N’importe quoi

    C’est Libération qui a lancé la chose. Selon le moribond rothschildo-joffrinien, l’une des nouvelles affiches de la campagne de Jean-Marie Le Pen aurait provoqué des remous dans la « vieille garde » du Front national, et plus particulièrement chez les « derniers représentants de l’aile catholique traditionaliste encore présents dans les coursives du paquebot » (sic). Cette affiche est celle dont le personnage est une jeune femme, dont il est difficile de savoir si c’est une beurette ou une Française d’outre-mer, avec pour slogan : « Nationalité, assimilation, ascenseur social, laïcité… Droite, gauche, ils ont tout cassé ».

    Les agences de presse se sont emparées de « l’affaire », suite à la conférence de presse de Marine Le Pen, où elle a été longuement interrogée sur la question.

    C’est tout bonnement ahurissant de bêtise. Lorsqu’il a été élu député en 1956, Jean-Marie Le Pen avait pour suppléant un Antillais noir. Il a été le premier dirigeant politique à faire élire une Française d’origine algérienne dans un conseil régional, après avoir fait élire aussi Sid Ahmed Yayaoui. Pendant plusieurs années ses meetings s’ouvraient par la prestation d’une chanteuse d’origine malgache. Et faut-il évoquer de nouveau ces élus du Front national appelés Stéphane Durbec, Farid Smahi, Huguette Fatna, ces deux derniers étant membres du bureau politique ?

    Comment peut-on trouver incongru qu’une jeune femme d’origine nord-africaine ou antillaise ou réunionnaise soit porte-parole du Front national pour dénoncer l’échec de la politique d’intégration ?

    Sans doute les adversaires du Front national voient-ils avec dépit que leur mensonge massif sur le « racisme » de Le Pen est en train de voler en éclats, enfin, pour de bon. Et ils n’ont évidemment pas digéré que Dieudonné aille faire un tour aux BBR et dénonce ensuite la diabolisation dont Le Pen est victime.

    Tant pis pour eux. Le Front national n’a jamais été raciste, pour la bonne raison que ce serait contraire à son intitulé, contraire au parcours personnel d’un certain nombre de membres de la « vieille garde », et contraire à la foi des « représentants de l’aile catholique traditionaliste ». Son but est de rassembler tous les Français, quelle que soit leur origine. Et c’est plus que jamais son but dans la campagne présidentielle.

    Et, comme l’a souligné Marine Le Pen, c’est encore plus d’actualité aujourd’hui qu’hier. Car « un certain nombre de Français d’origine immigrée sont conscients de cet échec et entendent obtenir des réponses, et pour beaucoup d’entre eux se tournent vers le candidat Jean-Marie Le Pen ».

    C’est le même FN qui dénonce régulièrement l’immigration, s’étonne l’AFP. Mais oui. Il dénonce la politique d’immigration suivie depuis trente ans, et il se trouve que de plus en plus de Français d’origine immigrée (voire même d’immigrés tout court) le rejoignent dans son analyse, précisément pour les raisons indiquées sur l’affiche. Ce n’est pourtant pas si difficile à comprendre…

  • Le Pen affiche le peuple

    medium_Affiches-Le-Pen-7.jpgUne nouvelle campagne d’affiches du candidat Jean-Marie Le Pen est lancée cette semaine. Elle a été présentée ce matin lors d'une conférence de presse par Marine Le Pen.

    Ce sont six affiches soulignant que la gauche et la droite ont « tout cassé », et que toutes les catégories de Français sont touchées. Une septième affiche montre Jean-Marie Le Pen avec les personnages qui figurent sur les six autres, image de la volonté du candidat de rassembler tous les Français pour relever la France.

  • La peur de Le Pen

    Après Christiane Taubira, les socialistes ont obtenu que Jean-Pierre Chevènement se retire de la course à la présidentielle. Rappelons seulement que Chevènement, naturellement soutenu par l’ensemble du MRC, avait très officiellement lancé sa campagne le 28 novembre dernier. Il disait alors : «Je lance ma campagne ce soir pour porter des idées qui aujourd'hui ne sont pas présentes dans le débat. Et en particulier pour faire respecter le vote que le peuple français a émis, pour réorienter la construction européenne de quoi tout le reste ou presque dépend. » Il ajoutait : « Je n'ai pas de raison de retirer ma candidature. Mon but est de peser, pas de témoigner ».

    Douze jours plus tard, le MRC vote à 84 % son ralliement à Ségolène Royal, et Jean-Pierre Chevènement annonce : « C’est en toute conscience que j’avais pris ma décision de me porter candidat, c’est en toute conscience que j’ai décidé de retirer ma candidature. » Une conscience pour le moins élastique, notamment en ce qui concerne le « respect du vote du peuple français » au référendum sur la Constitution européenne, puisque Ségolène Royal est à l’opposé de ses convictions en la matière.

    Le ralliement de Chevènement, comme celui de Taubira, fait suite à un marchandage électoral. Le PS octroie dix circonscriptions au MRC. « C’est un bon accord », dit Chevènement. Pour lui, sans doute, puisque Belfort figure parmi les dix. Mais certains de ses amis grincent des dents, jugeant « pas gagnables » la plus grande partie des circonscriptions offertes par le PS. Et puis, Chevènement avait obtenu 5,3 % des suffrages le 21 avril 2002. Le PRG, dont l’égérie n’avait obtenu que 2,3 %, se voit gratifié quant à lui de 36 circonscriptions… Il est vrai que le poids électoral des uns et des autres aux législatives est plutôt l’inverse des résultats à la présidentielle.

    Il y a derrière tout cela un énorme non-dit. Taubira et Chevènement ont été accusés par les socialistes d’avoir été, par leur candidature, les artisans de la chute de Jospin. Le « danger » Le Pen n’ayant pas disparu, c’est le moins qu’on puisse dire, il fallait donc faire le ménage à gauche. C’est uniquement la peur de voir réédité le premier tour de 2002 qui motive les socialistes, au point de faire cadeau à leurs encombrants voisins de dizaines de circonscriptions.

    Il y a un autre non-dit : on constate en effet que les socialistes se méfient des sondages. S’ils y croyaient, ils n’auraient pas fait des pieds et des mains pour récupérer Taubira et Chevènement. L’un et l’autre sont très marginaux dans les sondages, et Ségolène caracole en tête, en compagnie de Sarkozy, très loin devant les autres, y compris Le Pen. Dans cette configuration, il suffit d’attendre le second tour pour que se rallient les autres candidats de gauche. S’il faut les rallier avant, c’est qu’on voit bien que la promotion médiatique des deux vedettes est artificielle. Là encore, c’est parce que les socialistes prennent au sérieux le « danger » Le Pen.

    Quel peut être l’impact de ces manœuvres ? Il est trop tôt pour le dire. Il risque de ne pas être à la hauteur des espérances socialistes. Pour le moment, les Verts ont refusé toutes les offres socialistes (il est vrai qu’ils ne veulent pas quelques circonscriptions, mais un groupe à l’Assemblée nationale…), et Dominique Voynet affirme qu’elle ira jusqu’au bout. Et à l’extrême gauche, on s’achemine vers un nouvel éparpillement des candidatures, l’une ou l’autre pouvant fort bien récupérer les voix chevènementistes anti-européistes, voire celles qui se portaient sur Taubira pour son combat anticolonialiste et de promotion des minorités visibles.

  • Le drame de Clichy et la désinformation

    Communiqué de Jean-Marie Le Pen

    Suite aux commentaires très orientés des médias sur des extraits du rapport de l’IGS concernant le drame de Clichy, le directeur de cette institution a jugé nécessaire de tenir une conférence de presse pour rétablir la vérité.

    Cette initiative exceptionnelle, véritablement insolite, illustre de façon significative le degré de la désinformation qui affecte notre pays.

    Alors qu’on met sans cesse en avant les droits réels ou supposés de telle ou telle catégorie, il est nécessaire de rappeler que les citoyens ont très réellement le droit à une information impartiale. Et que les policiers ont le droit de ne pas être traînés dans la boue quand ils remplissent les difficiles missions que la société leur confie.

  • Rififi à l’UMP

    La commission des lois de l’Assemblée nationale a adopté hier soir le projet de loi constitutionnel (r)établissant le « gel » du corps électoral en Nouvelle-Calédonie à la date de 1998. Comme cela était prévisible, plusieurs membres UMP de la commission se sont opposés au texte. Christian Vanneste a souligné qu’il s’agissait d’une « atteinte profonde aux fondements de notre République », et Thierry Mariani y voit une « aberration », tandis que d’autres faisaient remarquer que de toute façon le Congrès ne pourrait pas être réuni avant les élections. Bref, le texte n’a pu être adopté que grâce aux voix du PS et de l’UDF, ce qui laisse augurer un débat pour le moins difficile lorsqu’il arrivera en discussion à l’Assemblée, le 13 décembre.

    D’après Le Monde daté de ce jour, cette question a fait l’objet d’une très vive passe d’armes entre Sarkozy et Villepin lors du petit déjeuner de la majorité de mardi. Sarkozy aurait dit qu’il ne voulait pas de ce texte, parce qu’il n’a rien à y gagner alors que « le Front national va en faire son miel ». Villepin aurait répliqué qu’il s’agit d’un engagement du président de la République et qu’on «  ne renie pas la parole de l’Etat pour de petits intérêts de circonstance ».

    Une fois de plus, voilà le Front national au centre du débat politique. Ce serait en effet un argument de poids en faveur de Jean-Marie Le Pen si l’UMP-UDF-PS-PC votait un texte destiné à faire avancer la Nouvelle-Calédonie vers l’indépendance… Et ce n’est pas un hasard si ce sont les députés UMP chargés de rabattre les électeurs du Front national qui montent au créneau pour crier casse-cou. On notera aussi cette confidence au Monde d’un député UMP : « Comment expliquer qu’on va empêcher les Français installés outre-mer depuis des années de voter alors qu’il est question, ici, d’accorder le droit de vote aux étrangers ? »

    Le président du groupe UMP, Bernard Accoyer, est une fois de plus en situation difficile. Il a reconnu qu’il y avait une « difficulté » au sein de la majorité, mais il prétend que la divergence porte uniquement sur une question de procédure : certains auraient préféré que la navette commence par le Sénat et non par l’Assemblée nationale. Explication évidemment ridicule, même en s’en tenant aux propos publics des uns et des autres.

    Rappelons qu’il s’agit d’un texte élaboré par le gouvernement Jospin, après que le gel eut été cassé par le Conseil constitutionnel. Il fut ensuite voté par l’Assemblée nationale et le Sénat, mais la réunion du Congrès fut reportée (à cause du projet de réforme du Conseil supérieur de la magistrature qui faisait partie de la même charrette).

  • Marine sur le Caillou

    Lors d’une conférence de presse tenue à Nouméa, Marine Le Pen a souligné que le projet de réforme constitutionnelle visant à geler le corps électoral en Nouvelle-Calédonie est, comme le dit le FN local, une marche vers l’indépendance : « Le fait d’avoir permis que ce texte arrive à l’Assemblée démontre évidemment la volonté du gouvernement du monter une marche supplémentaire vers l’indépendance de la Nouvelle-Calédonie . » Or, a-t-elle ajouté, « les grands principes de la République française ne sont négociables nulle part sur le territoire français ». Le Front national réclame un référendum local, et Marine Le Pen envisage d’appeler « les exclus du vote à ne plus payer leurs impôts », puisqu’ils ne sont plus considérés comme citoyens. Elle a indiqué qu’elle allait écrire à tous les parlementaires pour leur demander de rejeter ce texte « parfaitement anticonstitutionnel » (le texte a été rejeté par le Conseil constitutionnel en 1999).

    D’autre part, Marine Le Pen a affirmé qu’elle voyait son père en tête au premier tour de la présidentielle : « L’ensemble de la classe politique vient sur le terrain du Front national. Ca s’appelle une victoire idéologique, et Mitterrand disait que les victoires idéologiques précèdent toujours les victoires politiques. »